Numéro |
2010
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Numéro d'article | 121 | |
Nombre de pages | 14 | |
Section | Sémantique | |
DOI | https://doi.org/10.1051/cmlf/2010133 | |
Publié en ligne | 12 juillet 2010 |
Je lui trouve du charme : une structure particulière de la prédication seconde
Université de Gand, Blandijnberg 2, 9000 Gent, Belgique
Contact : Marleen.VanPeteghem@UGent.be
Notre contribution porte sur les constructions à datif épistémique (cf. je lui trouve du charme) et a pour objectif de répondre à deux questions : (i) comment se situe cette construction par rapport aux autres structures datives et (ii) comment se situe-t-elle par rapport à d’autres structures de la prédication seconde. Notre analyse montre que la réponse varie selon le type de verbe : pour certains verbes tels que attribuer, reconnaître, prêter, la construction à datif épistémique est une extension de la structure dative de base exprimant un transfert ; par contre, pour d’autres, il s’agit d’une construction spécifique, proche de celle à attribut de l’objet. Sur le plan sémantique, la principale propriété de la construction à datif épistémique est qu’elle présuppose une absence de véridicité de la prédication seconde, valeur sémantique qui résulte de celle d’assignation d’une propriété, qui est elle-même une extension du sens de transfert. La construction à datif épistémique partage cette valeur d’absence de véridicité avec certaines autres structures de la prédication seconde (du type ‘small clause’). Notre hypothèse est que cette valeur d’absence de véridicité peut expliquer un grand nombre des contraintes apparemment aléatoires sur la structure, lexicales et autres.
© Owned by the authors, published by EDP Sciences, 2010