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Open Access
Numéro
CMLF 2008
2008
Numéro d'article 185
Nombre de pages 20
Section Sémantique
DOI https://doi.org/10.1051/cmlf08091
Publié en ligne 9 juillet 2008
Congrès Mondial de Linguistique Française, Paris, France, 2008
DOI: 10.1051/cmlf08091

Quelques et plusieurs

P. Gréa

philippe.grea@u-paris10.fr

Publié en ligne le 9 juillet 2008

Résumé
Les deux propositions généralement avancées, lorsqu’on traite quelques et plusieurs, mettent en avant leur orientation argumentative inversée et l’expression de la faible quantité. Or, ces deux propositions sont discutables : il est facile de montrer que dans le cadre théorique des échelles argumentatives, quelques et plusieurs n’ont pas d’orientations inverses ; et de nombreux exemples montrent en outre qu’une caractérisation de ces déterminants par une question de petite quantité est loin d’être suffisante. Nous montrons que ce qui permet de les différencier tient en réalité à un mode de sommation différent : quelques permet ainsi de saisir une pluralité d’élément à un niveau collectif, alors que plusieurs présente ces éléments pluralisés de manière individuelle. Pour le montrer, nous nous appuyons sur une analyse de corpus en élaborant un protocole d’extraction de données à partir de la base Frantext. Par la suite, nous calculons les tables de spécificités attachées à chaque déterminant, afin d’identifier le principe différenciateur qui est en jeu pour quelques et plusieurs. Les résultat de cette analyse de corpus nous amènent alors à nous intéresser à plusieurs classes d’exemples : les N dénombrables concrets, les N intrinsèquement pluriels (pluralia tantum) et les N désignant des entités homogènes. Ces différents exemples nous permettent d’affiner notre hypothèse et finalement, de la valider.



© Institut de Linguistique Française 2008