Numéro |
2010
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Numéro d'article | 039 | |
Nombre de pages | 21 | |
Section | Didactique et enseignement, français langue maternelle, français langue seconde | |
DOI | https://doi.org/10.1051/cmlf/2010183 | |
Publié en ligne | 12 juillet 2010 |
"Critical Language Learning" : le rôle de la littéracie et de la métacognition dans l'acquisition du français langue étrangère
Wake Forest University, 323 Greene Hall, PO Box 7566, Winston Salem, AK 27109, USA
Contact : pelletsh@wfu.edu
Le constat de certains décalages entre la recherche et les applications pédagogiques dans le développement des compétences en français langue seconde constitue le point de départ de cette étude. En dépit de la linguistique interactionnelle, l’approche de l’enseignement de la langue étrangère reste encore largement fondée sur ses traits formels. Dans la pratique, les étudiants en français langue étrangère continuent de n’avoir accès qu’à une représentation partielle du système de la langue, fondée sur une grammaire relativement abstraite, sans réalité discursive démontrée. L’écriture dans l’enseignement des langues est dans un premier temps un site de pratique des connaissances formelles de la langue étrangère ; dans un deuxième temps, un site de pratique d’analyse (littéraire , culturelle, cinématographique…) où les éléments privilégiés sont les aspects formels et structurels qui n’approchent pas (suffisamment) l’écriture critique et académique. Il existe une séparation pédagogique entre les processus de lecture et d’écriture, alors qu’intuitivement les deux sont indéniablement liés. La notion de littéracie, dans le sens d’un engagement avec un « texte » et de développement de compétences analytiques, reste essentiellement un domaine d’études dans la langue natale. Alors que la linguistique interactionnelle a participé à l’émergence d’une certaine autonomie de l’apprenant de langue étrangère, cette autonomie ne s’étend pas à la pratique écrite, en particulier en ce qui concerne la recherche académique. À partir de ces constats (qui sont à étayer et à nuancer), cette communication propose d’exploiter la notion de littéracie en français langue seconde et de développer les pratiques métacognitives afin d’engager activement les apprenants avec la signification des textes (au sens large) et les intentions de leurs auteurs dans leurs contextes socioculturels de production ; de relier les processus de lecture et d’écriture ; et d’initier les apprenants à la recherche académique.
© Owned by the authors, published by EDP Sciences, 2010