EDP Sciences logo
Web of Conferences logo
Open Access
Numéro
CMLF 2008
2008
Numéro d'article 217
Nombre de pages 14
Section Syntaxe
DOI https://doi.org/10.1051/cmlf08132
Publié en ligne 9 juillet 2008
Congrès Mondial de Linguistique Française, Paris, France, 2008
DOI: 10.1051/cmlf08132

Les constructions directes « substantif + substantif ». Le cas du nom propre.

O. Gushchina

olgagouchina@yahoo.fr

Publié en ligne le 9 juillet 2008

Résumé
Cette recherche porte sur l’étude du modèle direct « substantif + substantif » (N1+N2) où le deuxième composant n’est jamais précédé ni d’un article ni d’une préposition. Elle se base sur un vaste corpus issu, en particulier, de la base catégorielle Frantext ainsi que de la presse écrite et orale des dix dernières années. L’étude met en valeur l’emploi du nom propre, membre fréquent de ce type de constructions en position N2 et plus rare en N1 : la percée Bayrou, les années Poutine, Royal-Sarkozy, Christ Lénine. Se basant sur la théorie des quatre types de binômes de M. Noailly décrits dans sa monographie Le substantif épithète (qualification, coordination, complémentation, identification), l’étude cible la description des rapports intermédiaires entre ces quatre types. Quelques schèmes syntaxiques démontrent parfaitement l’alliance des caractéristiques provenant des rapports distants au sein de la même construction. Ce flou conscient, créé par des journalistes, écrivains ou d’autres locuteurs natifs, permet non seulement d’augmenter l’attrait du modèle mais également permet de transmettre plus d’information et d’émotion dans un exemple très laconique. Cette analyse évoque également quelques problèmes qui surgissent lors de l’étude du modèle N1+N2 : la distinction des noms et des adjectifs, la possibilité de coordination dans le modèle syntaxique N1+N2 surtout s’il s’agit d’un seul référent, la qualification par un nom propre, les constructions libres et la lexicalisation. Il serait intéressant d’approfondir ce sujet en faisant une étude vis-à-vis des structures syntagmatiques : est-ce N1+N2 toujours un syntagme, ou bien, l’apposition de deux syntagmes ? Où se base alors la coordination et l’identification dans cette perspective ?



© Institut de Linguistique Française 2008