Numéro |
CMLF 2008
2008
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Numéro d'article | 207 | |
Nombre de pages | 12 | |
Section | Syntaxe | |
DOI | https://doi.org/10.1051/cmlf08044 | |
Publié en ligne | 9 juillet 2008 |
DOI: 10.1051/cmlf08044
Verbes de rupture simples et réfléchis: Deux constructions intransitives
M. Achard achard@rice.eduPublié en ligne le 9 juillet 2008
Résumé
Cette présentation analyse la présence des constructions intransitives réfléchies (se) et simples (Ø) avec les verbes de rupture briser, casser, éclater, exploser, et rompre dans un corpus journalistique et un corpus littéraire. Suivant les principes de la grammaire cognitive, elle montre que ces deux constructions ont chacune leur contenu sémantique propre. Plus précisément, elles représentent deux configurations dynamiques différentes : se décrit linteraction entre deux forces en opposition, alors que Ø ne reconnaît quune seule source dénergie. La construction réfléchie met donc en valeur le coté dynamique de lentité représentée par le sujet de lintransitif, alors que la construction simple le défocalise. Le sens des deux constructions se combine avec la structure sémantique spécifique des prédicats pour expliquer la présence exclusive de Ø avec exploser et éclater dune part, ainsi que de se avec briser dautre part. Casser et rompre sont compatible avec les deux constructions, mais des conditions plus générales de stratégie discursive rendent compte de leur distribution dans les corpus examinés. Les résultats obtenus dans cette présentation ouvrent de nouvelles perspectives pour un traitement global des prédicats de changement détat, car ils montrent clairement la nécessité dun travail systématique spécifique pour évaluer précisément le sens des constructions simples et réfléchies dans les diverses sous classes sémantiques qui constituent cette catégorie générale.
© Institut de Linguistique Française 2008