Numéro |
2010
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Numéro d'article | 074 | |
Nombre de pages | 12 | |
Section | Linguistique du texte et de l'écrit, stylistique | |
DOI | https://doi.org/10.1051/cmlf/2010052 | |
Publié en ligne | 12 juillet 2010 |
Avatars de la dénomination et de la désignation dans les fictions persanes : construction d’un point de vue ironique
Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, 20, Rue Auguste Audollent, 63000 Clermont-Ferrand, France
Contact : calasfrederic@wanadoo.fr
L’objet de cette étude est de cerner des phénomènes d’hétérogénéité énonciative qui se manifestent dans des séquences définitionnelles, abritant des marqueurs de glose, c’est-à-dire des séquences qui supposent un retour sur le dit et le dire, une retouche corrective, du type : ce magicien s’appelle le Pape. Le corpus retenu pour conduire cette enquête est constitué de deux romans par lettres apparentés : Les Lettres persanes de Montesquieu (1721) et Les Lettres d’une péruvienne de Mme de Graffigny (1747). Notre réflexion s’inscrit dans le cadre de l’analyse de discours, en particulier dans celui de l’analyse de discours de tradition française. Depuis une vingtaine d’années, l’analyse du discours littéraire connaît un développement notable qui ouvre de nouvelles perspectives sur le texte littéraire, tant du point de vue de sa conception que du point de vue des méthodes, des outils et des problématiques qu’il met en œuvre. Nous posons donc que les observables du texte littéraire, comme ceux de tout discours, deviennent tributaires de la relation constitutive que noue le texte avec une extériorité, son extériorité, envisagée à l’aide des notions de genres et de formations discursives. L’accès au sens discursif et au fonctionnement des catégories linguistiques qui y participent suppose de prendre en compte les différents lieux d’exercice de la parole, tout particulièrement leurs finalités et leurs enjeux.
© Owned by the authors, published by EDP Sciences, 2010