Numéro |
CMLF 2008
2008
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Numéro d'article | 223 | |
Nombre de pages | 13 | |
Section | Syntaxe | |
DOI | https://doi.org/10.1051/cmlf08110 | |
Publié en ligne | 9 juillet 2008 |
DOI: 10.1051/cmlf08110
La scalarité aux fondements de la distinction entre constructions équative et similative ?
M. Pierrard, P. Hadermann, D. Van Raemdonck and V. Wielemans mpierrar@vub.ac.bePublié en ligne le 9 juillet 2008
Résumé
Lobjectif de la présente contribution est dévaluer, à partir des données du français, en quelle mesure la scalarité est pertinente pour opérer une distinction entre les deux systèmes linguistiques qui, dans de nombreuses langues dEurope en particulier, sont associés à la comparaison dégalité : les constructions équatives et similatives (cf. Haspelmath & Buchholz 1998). Ces constructions sont respectivement illustrées par les exemples français (1a) et (2a), auxquels sont jointes les paraphrases de Haspelmath & Buchholz (1998 : 278). Celles-ci visent à expliciter au niveau sémantique la base commune et les différences entre les deux tours :
(1a) Robert est aussi grand que Maria. [~± Robert is tall to the same extent as Maria]
(2a) Il chante comme un rossignol. [~± He sings in the same way as a nightingale]
Létude du système des constructions équatives et similatives, ainsi que des constructions exclamatives voisines en français moderne, a mis en évidence que la propriété scalaire jouait un rôle bien plus complexe quinitialement attendu dans le départ entre les diverses constructions.
Dans le cas des équatives, limportance de leur lien inhérent avec la scalarité à travers leurs marqueurs se combine avec un impact syntaxo-discursif, qui permet de moduler lexpression des différentes lectures scalaires.
Pour ce qui concerne les similatives, les effets scalaires sont essentiellement obtenus par des contextes discursifs. Ceux-ci ne sont nullement inhérents aux composantes de la construction, et en particulier au marqueur 'comme' <latex>.
© Institut de Linguistique Française 2008