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Open Access
Numéro
CMLF 2008
2008
Numéro d'article 169
Nombre de pages 12
Section Psycholinguistique, acquisition
DOI https://doi.org/10.1051/cmlf08026
Publié en ligne 9 juillet 2008
Congrès Mondial de Linguistique Française, Paris, France, 2008
DOI: 10.1051/cmlf08026

Le datif et l’accusatif dans l’interlangue des apprenants

K. Tsedryk and I. Punko

ktsedryk@uwo.ca
ipunko@uwo.ca

Publié en ligne le 9 juillet 2008

Résumé
Dans notre communication nous abordons les problèmes de l’acquisition de la morphologie casuelle repérés lors de deux études expérimentales auprès des étudiants universitaires des cours de français L2 de différents niveaux. Afin de maîtriser la cliticisation en français, les apprenants anglophones doivent premièrement acquérir le positionnement des pronoms clitiques dans la phrase. Deuxièmement, il est nécessaire d’apprendre les propriétés sélectionnelles du verbe, aussi que d’acquérir la différence morphologique entre l’accusatif et le datif. Les résultats préliminaires démontrent que les apprenants font preuve d’un développement systématique et par étapes de la cliticisation aussi que des propriétés sélectionnelles du verbe ce qui confirme l’hypothèse du Transfert complet / Accès complet à la Grammaire Universelle (Schwartz et Sprouse 1994) et justifie les études antérieures portant essentiellement sur le positionnement des clitiques (White 1996, Herschenson 2004, Granfeldt et Schlyter 2004, entre autres). Cependant, à côté d’un développement graduel et constant des catégories fonctionnelles associées aux pronoms clitiques aussi que des propriétés thématiques du verbe, il existe des alternances casuelles (ACC > DAT, DAT > ACC) propres à tous les niveaux d’apprentissage de la langue. Nous démontrons que l’acquisition d’une position de clitique ne vient pas avec une valeur casuelle prédéterminée et que la distinction entre le datif et l’accusatif représente toujours un défi pour les apprenants du français L2. Les données obtenues nous amènent à conclure que les anglophones connaissent les différences conceptuelles entre le datif et l’accusatif (distinction thématique entre le Thème et le But), mais ces différences ne sont pas encodées morphologiquement dans leur grammaire. Notre étude implique que les traits morphologiques sont acquis indépendamment des propriétés structurales d’une langue.



© Institut de Linguistique Française 2008