Numéro |
2010
|
|
---|---|---|
Numéro d'article | 141 | |
Nombre de pages | 10 | |
Section | Syntaxe | |
DOI | https://doi.org/10.1051/cmlf/2010209 | |
Publié en ligne | 12 juillet 2010 |
Le statut des clitiques sujets cadiens
Université d'Agder, Serviceboks 422, 4604 Kristiansand, Norvège
Contact : francine.girard@uia.no
Le statut des clitiques sujets dans les langues romanes en général et en français standard plus particulièrement a été amplement débattu durant plusieurs décennies. Pour les clitiques du français dit standard ou de référence, les analyses de Kayne (1975, 1983) demeurent encore aujourd’hui les travaux de référence dans le domaine. Kayne propose une analyse où la cliticisation des proclitiques s’opère en phonologie alors que celle des enclitiques a lieu en syntaxe. Or les recherches portant sur les français parlés informels semblent indiquer que l’analyse de Kayne ne peut s’appliquer à ces variétés. Les travaux de Zribi-Hertz (1994) portant sur le français parlé informel de l’Hexagone et de Auger (1995) sur le français parlé informel québécois, par exemple, les mènent à argumenter en faveur d’une analyse des proclitiques sujets comme affixe flexionnel marqueur d’accord ainsi que c’est le cas pour les dialectes du nord de l’Italie. Nous discuterons ici dans quelle mesure les caractéristiques du système pronominal sujet du français cadien - une variété de français parlée dans le sud-ouest de la Louisiane, un français essentiellement oral, dérivé de dialectes du Grand-Ouest (Poitou principalement) - font qu’il s’apparente à celui de ces français parlés informels et s’il partage la même grammaire.
© Owned by the authors, published by EDP Sciences, 2010