Numéro |
CMLF 2008
2008
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Numéro d'article | 021 | |
Nombre de pages | 12 | |
Section | Conférences plénières | |
DOI | https://doi.org/10.1051/cmlf08340 | |
Publié en ligne | 9 juillet 2008 |
DOI: 10.1051/cmlf08340
Linguistique française et cognition
C. Fuchs Catherine.Fuchs@ens.frPublié en ligne le 9 juillet 2008
Résumé
Je rappelle tout dabord (§ 1) les conditions historiques démergence, aux Etats-Unis, de la linguistique dite cognitive : sous les traits du cognitivisme classique adopté par la grammaire générative (cest le paradigme appelé computo-représentationnel symbolique), puis dans les travaux des grammaires cognitives (se réclamant dun paradigme davantage constructiviste). Je retrace ensuite les enjeux de toute linguistique se voulant cognitive. Ces linguistiques cognitives, telles que les présente lhistoriographie officielle, se sont construites sans référence aucune aux théories de linguistique française développées (antérieurement ou parallèlement) en Europe. Certaines de ces théories, pourtant, proposaient des approches qui, en droit, participent dune problématique cognitive. Je mattache alors à deux grands courants de linguistique française tout à fait représentatifs à cet égard.
Le premier est celui de la théorie psychomécanique de Gustave Guillaume (§ 2). Je montre en quoi elle contenait une problématique cognitive en germe. Par son articulation entre la langue (lieu de la puissance, de lexpression) et le discours (lieu de leffet, de lexpression), elle propose une conception dynamique du langage : le mouvement de pensée continu fait lobjet de diverses saisies (coupes).
Le second est celui des théories de lénonciation (§ 3). Je retrace les sources (Bally, Jespersen, Jakobson, Benveniste), puis mattache à la théorie des opérations énonciatives de Culioli, visant à formaliser les opérations constitutives de la signification des énoncés. Janalyse les rapports que cette approche de lénonciation entretient avec la cognition.
© Institut de Linguistique Française 2008