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Open Access
Numéro
CMLF 2008
2008
Numéro d'article 035
Nombre de pages 12
Section Diachronie, histoire de la langue
DOI https://doi.org/10.1051/cmlf08039
Publié en ligne 9 juillet 2008
Congrès Mondial de Linguistique Française, Paris, France, 2008
DOI: 10.1051/cmlf08039

La portée de la comparaison, de la métaphore et de la métonymie sur la continuité référentielle en moyen français

E. Dupuy-Parant

parantdupuy@orange.fr

Publié en ligne le 9 juillet 2008

Résumé
La mise au jour, en moyen français, d’une combinatoire de cinq règles syntactico-sémantiques explicitant l’alternance entre les expressions anaphoriques nominales, pronominales ou zéro (en lien avec la morphologie verbale non ambiguë en MF), a permis de montrer que cette alternance n’était pas liée à la subjectivité. Ces règles déterminées et testées en diachronie sur un corpus de trois textes distants d’un siècle (Les Quinze joies de mariage, fin 14ème siècle, les Chroniques de Froissart, environ 1400 et les Mémoires de Commynes, fin 15ème siècle) ont en outre montré l’importance de la sémantique verbale et du chaînage des distributions valentico-référentielles dans le choix de ces expressions anaphoriques et pour la continuité référentielle. Dans cette étude, nous nous pencherons sur les implications syntactico-sémantiques et référentielles que peuvent produire des constructions telles que les comparaisons, les métaphores et les métonymies ; constructions qui impliquent la mise en commun d’une ou plusieurs « déterminations » constituant l’horizon de chacun des référents mis en relation (De Mulder, 2001 : 236 et Kleiber, 2001 : 91 à 95). Nous observerons leur impact sur l’application de la règle de concurrence référentielle de la précédente combinatoire qui peut être énoncée de la manière suivante : n’entrent en concurrence référentielle que les référents de mêmes caractéristiques référentielles (genre, nombre, nature sémantique) ce qui engendre l’utilisation de l’anaphore nominale. En absence de concurrence référentielle, l’anaphore pronominale ou zéro assurent la continuité référentielle. Il est donc légitime de se demander comment ces constructions particulières agissent sur le choix de l’expression anaphorique. Ont-elles un impact sur l’application de la règle de concurrence référentielle ou l’existence même d’une concurrence référentielle ? Nous verrons que la relation cognitivo-sémantique établie entre les deux référents entrant dans ces constructions a des implications syntactico-sémantiques importantes et non négligeables.



© Institut de Linguistique Française 2008