Numéro |
2010
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Numéro d'article | 093 | |
Nombre de pages | 16 | |
Section | Pluri-thématique | |
DOI | https://doi.org/10.1051/cmlf/2010237 | |
Publié en ligne | 12 juillet 2010 |
Description sur corpus. Quelques réflexions autour des données et des instruments pour le français à travers la description de cause et causer
Université Nancy 2, 44, avenue de la Libération, 54063 Nancy, France
Contact : Christophe.Benzitoun@univ-nancy2.fr
Dans l’étude de nombreux phénomènes grammaticaux, les descriptions qui prennent appui sur des données orales ont souvent permis d’apporter des éclairages inédits ou complémentaires. Si l’on considère que la description de la langue nécessite de tenir compte de données orales tout autant qu’écrites, se pose alors la question de la part à réserver aux corpus oraux. L’exemple de Biber et alii (1999) qui constitue à ce jour le travail le plus abouti sur corpus montre un fort déséquilibre en faveur des corpus écrits. On peut toutefois considérer comme souhaitable un meilleur équilibre entre productions orales et écrites. Pour cela, il est possible de suivre deux pistes principales, qui seront au centre de la réflexion conduite dans cet article : utiliser uniquement des ressources connues, mais en quantité évidemment très restreintes, ou voir comment s’accommoder au mieux des données orales disponibles souvent hétérogènes et éclatées. Mais au-delà de la question des données, nous poursuivons l’objectif plus ambitieux de nous doter des bases indispensables à des études sur corpus à grande échelle, ce qui inclut bien évidemment l’établissement d’une méthodologie précise. Nous mettons donc l’accent sur des aspects méthodologiques, essayons de dégager un standard de description reproductible et réfléchissons à la façon la plus adaptée de présenter les résultats. Afin de ne pas raisonner de manière trop abstraite et tester la faisabilité de notre approche, nous avons préféré mener, en appui de notre réflexion, une étude précise sur les lexèmes cause et causer. Ces unités nous ont obligés à aborder en plus la problématique des collocations et des locutions pour des exemples comme à cause de ou remettre en cause et à décider s’il est possible de les considérer encore comme des réalisations de cause ou comme des unités lexicales à part entière et donc de ne pas additionner leurs fréquences.
© Owned by the authors, published by EDP Sciences, 2010