Numéro |
CMLF 2008
2008
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Numéro d'article | 180 | |
Nombre de pages | 13 | |
Section | Sémantique | |
DOI | https://doi.org/10.1051/cmlf08109 | |
Publié en ligne | 9 juillet 2008 |
DOI: 10.1051/cmlf08109
De la production de leffet de sens grammatical dimminence-ultériorité : pourquoi peut-on dire le train allait partir, mais non le train *alla partir ?
J. Bres jacques.bres@univ-montp3.frPublié en ligne le 9 juillet 2008
Résumé
En français mais également dans certaines langues romanes telles que l'espagnol, le galicien-portugais ou l'occitan , la grammaticalisation de la forme itive dans le tour aller + infinitif permet de produire trois effets de sens que lon peut identifier comme (i) prétérital, (ii) dimminence-ultériorité, (iii) d « extraordinaire ». S'il est vrai que de nombreux travaux ont été consacrés à la question du rapport entre (i) et (ii), bien peu de recherches, en revanche, se sont intéressées à la question qui surgit de la comparaison des effets de sens (ii) et (iii) : alors que pour produire le sens d « extraordinaire » (iii), aller peut se réaliser à tous les temps de lindicatif, pourquoi, pour produire celui dimminence-ultériorité (ii), sa conjugaison se voit-elle restreinte aux deux seuls temps de limparfait et du présent ? Lhypothèse développée est la suivante : la possibilité de produire leffet de sens grammatical dimminence-ultériorité sur le présent et sur limparfait comme son impossibilité sur le passé simple et sur le passé composé (plus généralement les formes composées) est dordre aspectuel ; alors que la difficulté de produire cet effet de sens sur le futur et sur le conditionnel est dordre temporel.
© Institut de Linguistique Française 2008