Numéro |
CMLF 2008
2008
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Numéro d'article | 023 | |
Nombre de pages | 15 | |
Section | Conférences plénières | |
DOI | https://doi.org/10.1051/cmlf08341 | |
Publié en ligne | 9 juillet 2008 |
DOI: 10.1051/cmlf08341
Petit essai pour montrer que la polysémie nest pas un sens interdit
G. Kleiber kleiber@umb.u-strasbg.frPublié en ligne le 9 juillet 2008
Résumé
Nous nous proposons de reprendre le problème de la multiplicité de sens associée à une unité lexicale pour essayer de voir quelles sont les propriétés que doivent présenter de tels sens pour mériter le label de polysémie ou non. Nous le ferons en deux étapes : après un tour de chauffe observationnel général, nous mettrons en avant dans la première partie les deux conditions auxquelles doivent satisfaire les différentes lectures dune unité lexicale pour pouvoir être considérées comme étant des sens de lunité lexicale elle-même : la non-unifiabilité et lautonomie par rapport au discours. Lhypothèse que nous défendrons est que la variation interprétative dune unité lexicale ne peut être polysémique, cest-à-dire portée au crédit de lunité lexicale, que si les différentes lectures en jeu ont deux propriétés particulières : elles doivent être, dune part non unifiables, et, dautre part, robustes ou fortes, cest-à-dire autonomes par rapport aux discours dans lesquels elles se manifestent. Nous essaierons, comme lindique le titre, de montrer, dans la seconde partie, quil existe de tels sens. Nous recourrons à des tests syntagmatiques et paradigmatiques pour prouver le caractère empirique de ces deux propriétés et, partant, pour légitimer de façon non artificielle, la pertinence linguistique du phénomène.
© Institut de Linguistique Française 2008