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Open Access
Numéro
CMLF 2008
2008
Numéro d'article 201
Nombre de pages 10
Section Sociolinguistique et écologie des langues
DOI https://doi.org/10.1051/cmlf08144
Publié en ligne 9 juillet 2008
Congrès Mondial de Linguistique Française, Paris, France, 2008
DOI: 10.1051/cmlf08144

Il y a une éternite, il y a un siècle, il y a un an... A quoi sert le PS dans les discours de voeux?

E. Labeau

e.labeau@aston.ac.uk

Publié en ligne le 9 juillet 2008

Résumé
La présentation des vœux constitue une tradition bien ancrée dans les sociétés occidentales: les présidents français y sacrifient le 31 décembre, les monarques belge et britannique s’expriment respectivement la veille et le jour de Noël. L’une des rares incursions d’un discours politique en intégralité dans le quotidien du citoyen, le discours de vœux s’adresse à un large public grâce à son passage à la télévision à une heure de grande écoute. Cette diffusion maximale se double d’une inévitable simplification langagière, au moins au niveau lexicologique, qui fait passer le message du discours écrit et lu au discours parlé (Ockrent, 1988 :161). Au niveau thématique, le rituel comprend, outre les souhaits de rigueur et des perspectives pour l’an neuf, un bilan de l’année qui se termine. Les impératifs de simplicité linguistique, tout comme l’évocation d’un passé proche et non entièrement écoulé devrait disqualifier l’emploi du passé simple (PS), passé coupé du présent et stylistiquement marqué. Toutefois, des occurrences de PS apparaissent dans les discours de vœux des présidents de la Cinquième République et du roi des Belges ; leur analyse fera l’objet de cette étude. On débutera par un rappel du statut du PS à l’oral. Après une discussion du genre « discours de vœux » et une présentation du corpus considéré, on discutera les formes du PS relevées et on tentera d’interpréter leur rôle dans le discours de voeux.



© Institut de Linguistique Française 2008