CMLF 2008 : Thématiques
Discours, pragmatique et interaction | Sociolinguistique et écologie des langues | Psycholinguistique, acquisition |
Didactique et enseignement, français langue maternelle, français langue seconde |
Diachronie, histoire de la langue | Linguistique du texte et de l'écrit, stylistique |
Lexique(s) | Histoire, épistémologie, réflexivité
Phonétique, phonologie et interfaces
Coordonnateur : Tobias SCHEER (Université de Nice & BCL)
Comité scientifique :
Pierre ENCREVE (Président, EHESS) ;
Chantal LYCHE (Vice-présidente, Université d’Oslo) ;
Tobias SCHEER (Coordonnateur, Université de Nice & BCL) ;
Cécile FOUGERON (CNRS/Paris 3) ;
Randall GESS (Carleton university, Ottawa) ;
Noël NGUYEN (Université d’Aix).
Les grands phénomènes phonologiques du français, domaine longtemps privilégié des modélisations théoriques, ont reçu ces dernières années un éclairage fructueux grâce aux apports de disciplines connexes. La section phonologie de la conférence aura pour objectif de témoigner des bienfaits de cette synergie et de montrer comment la diversité des approches a permis de réelles avancées dans la compréhension de nombreux problèmes et dans la réflexion phonologique en général. Elle sera ouverte sur la pluralité des thématiques, et proposera de s’attacher aux regards croisés que la phonologie aussi bien théorique que la phonologie de laboratoire, la phonétique et les disciplines qui les côtoient peuvent apporter sur les grandes questions de la phonologie du français et de la théorie phonologique.
La section phonologie/phonétique invite des soumissions d’articles originaux sur tous les aspects de la phonologie/phonétique du français. Cela inclut notamment :
• la phonologie segmentale
• la phonologie autosegmentale
• la phonétique et la phonologie de laboratoire
• la prosodie
• l’interface phonétique/phonologie
• l’interface phonologie/morphologie
• l’interface phonologie/syntaxe
• l’interface phonologie/pragmatique
• l’interface phonologie/sémantique
• l’interface phonologie/psycholinguistique
• l’interface phonologie/sociolinguistique
• les phonologies en contact
Morphologie
Coordonnatrice : Georgette DAL (UMR 8163, CNRS & Université de Lille)
Comité scientifique :
Bernard FRADIN (Président, UMR 7110, CNRS & Université Paris 7) ;
Franz RAINER (Vice-président, Institut für romanische Sprachen Wirtschaftsuniversität, Wien) ;
Georgette DAL (Coordonnatrice, UMR 8163, CNRS & Université de Lille)
Gilles BOYE (UMR 5610, CNRS & Université de Bordeaux 3) ;
Yves-Charles MORIN (Université de Montréal) ;
Marc PLENAT (UMR 5610, CNRS & Université de Toulouse 2).
La section « Morphologie » se conçoit comme un véritable lieu d’échanges. Elle accueillera toute soumission originale portant sur la morphologie flexionnelle et/ou dérivationnelle du français. De façon non exhaustive, pourront faire l’objet d’une soumission des études portant sur :
la description de procédés particuliers,
une comparaison entre procédés,
la question de la productivité morphologique,
la place de l’analogie en morphologie,
les notions de régularité vs irrégularité au sein d’un paradigme,
l’apport de la description de phénomènes morphologiques du français pour tel ou tel courant théorique,
etc.Dans tous les cas, le français constituera la langue de référence, seule ou dans une perspective de comparaison interlingue.
Les principaux critères de sélection des soumissions seront les suivants :
nouveauté des faits linguistiques et/ou nouveauté de l’analyse,
assise empirique des analyse et couverture des données,
clarté de l’exposition, solidité de l’argumentation,
connaissance de la littérature scientifique internationale.
Syntaxe
Coordonnatrice : Injoo CHOI-JONIN (CLLE-ERSS Toulouse 2)
Comité scientifique :
Claude MULLER (Président, Université de Bordeaux 3) ;
Géraldine LEGENDRE (Vice-présidente, Université John Hopkins) ;
Injoo CHOI-JONIN (Coordonnateur, CLLE-ERSS Toulouse 2) ;
Anne ABEILLE (Université de Paris 7) ;
Michel ACHARD (Université Rice) ;
Paul HIRSCHBUHLER (Université d’Ottawa) ;
Danielle LEEMAN (Université de Paris 10) ;
Alain ROUVERET (Université de Paris 7) ;
Paul ROWLETT (Université de Salford) ;
La syntaxe du français, qui constitue un domaine important dans l’ élaboration des théories linguistiques, a vu depuis une vingtaine d’années à la fois un regain d’intérêt pour certains phénomènes et un élargissement du champ d’étude, notamment grâce au développement des corpus écrits et oraux et à la réflexion théorique visant à l’adéquation psychologique, cognitive et typologique.
La section « syntaxe » a pour objectif de faire état de dernières avancées sur le plan descriptif et théorique. Elle accueillera des thèmes variés et des approches diversifiées tout en privilégiant des sujets originaux et des démarches novatrices qui contribuent à une meilleure compréhension de la syntaxe du français et aux réelles avancées dans la modélisation théorique. Les personnes intéressées sont invitées à soumettre des articles portant sur tous les phénomènes syntaxiques (syntaxe catégorielle, syntaxe (inter-)propositionnelle, ordre des mots, variation syntaxique, interface syntaxe/ sémantique, phonologie, morphologie, lexique, pragmatique…), l’objet d’étude pouvant être les français parlés et/ou écrits dans différents pays et régions.
Sémantique
Coordonnateur : Jacques FRANCOIS (Université de Caen & CRISCO)
Comité scientifique :
Georges KLEIBER (Président, Université Marc-Bloch Strasbourg 2) ;
Peter KOCH (Vice-président, Universität Tübingen) ;
Jacques FRANCOIS (Université de Caen & CRISCO) ;
Francis CORBLIN (Université Paris 4) ;
Dirk GEERAERTS (Rijsuniversiteit Leuven) ;
Bert PEETERS (Macquarie University, Australie) ;
Achim STEIN (Universität Stuttgart).
Dans le cadre du Congrès Mondial de Linguistique Française organisé par l’ILF du 9 au 12 juillet 2008 à Paris, le Comité Scientifique de la thématique Sémantique lance un appel à communications. Les domaines concernés sont :
1. sémantique lexicale en synchronie et en diachronie ;
2. sémantique grammaticale en synchronie et en diachronie ;
3. sémantique et morphologie lexicale ;
4. sémantique et pragmatique du discours ;
5. sémantique et syntaxe ;
6. sémantique, conceptualisations et cultures ;
7. sémantique et lexicographie unilingue et multilingue ;
8. sémantique et traitements automatiques ;
9. sémantique formelle et place de la sémantique dans la modélisation linguistique.
Discours, pragmatique et interaction
Coordonnatrice : Lorenza MONDADA (Laboratoire ICAR, CNRS & Univ. de Lyon)
Comité scientifique :
Jacques BRES (Président, Laboratoire Praxiling, CNRS & Université de Montpellier 3) ;
Maj-Brit MOSEGAARD HANSEN (Vice-présidente, Université de Manchester) ;
Lorenza MONDADA (Coordonnatrice, Laboratoire ICAR, CNRS & Univ. de Lyon) ;
Jean-Paul BRONCKART (Université de Genève) ;
Elisabeth GÜLICH (Université de Bielefeld) ;
Marty LAFOREST (Université du Québec à Trois-Rivières).
Le domaine de la pragmatique s’est progressivement élargi et enrichi, surtout à partir des années 60, en bénéficiant des contributions de l’analyse du discours et de l’analyse de l’interaction au sein de divers paradigmes théoriques. En outre, un tournant important a été marqué par l’avènement de nouvelles pratiques de constitution de corpus de données orales et interactionnelles et, plus récemment, vidéo. Cela a permis d’élargir les analyses et les cadres théoriques rendant compte de la parole en contexte et de la parole comme action, en intégrant une diversité de phénomènes, concernant à la fois les formes linguistiques, leurs usages situés, leur structuration dans des genres et des contextes socio-institutionnels variés, les conduites multimodales, la prosodie. La conception du langage en action ainsi que les méthodes pour le décrire en ont été radicalement transformées – produisant un profond renouveau du domaine.
Cette section privilégiera des thèmes qui caractérisent ce renouveau, comme l’imbrication entre pragmatique, syntaxe et prosodie ; les ressources grammaticales, prosodiques et multimodales de l’organisation de l’interaction ; l’articulation entre différents niveaux d’organisation, tels que l’énoncé, le tour de parole, le paragraphe, la séquence conversationnelle ; les activités complexes comme le récit ou l’argumentation.
La session a pour objectif de fournir des bilans d’analyse ainsi que des analyses exemplaires de phénomènes qui croisent plusieurs dimensions du langage en action et en contexte, en insistant sur les ancrages et les conséquences théoriques de ces analyses, aussi bien que sur les données empiriques qui les ont rendues possibles.
Sociolinguistique et écologie des langues
Coordonnateur : Gabriel BERGOUNIOUX (Université d'Orléans et CORAL)
Comité scientifique :
Françoise GADET (Président, Université Paris 10 & MoDyCo) ;
Albert VALDMAN (Vice-président, Bloomington university) ;
Gabriel BERGOUNIOUX (Université d’Orléans et CORAL) ;
Bernard CERQUILINI (Baton Rouge University) ;
Aidan COVENEY (University of Exeter) ;
Jean-Philippe DALBERA (Université de Nice & BCL).
S’il est des champs des sciences du langage qui pourraient aujourd’hui être assez bien cernés, tel n’est pas le cas pour cette section (étendue dans cet appel à l’« écologie des langues »), que l’on a du mal à délimiter autrement que par une énumération de sous-disciplines ou une série de points de vue :
1) une diversité de points de vue auxquels il n’est guère possible d’assigner un centre de gravité en l’absence de détermination par une construction théorique globale, ou par un nom, ou par une œuvre majeure,
2) des spécialisations récentes, à l’exception notable de la dialectologie et de la géographie linguistique, qui en sont l’une des sources historiques, avec la créolistique et les contacts de langue d’une part, l’analyse de discours de l’autre ;
3) le rapport à des disciplines connexes ou contributives qui affectent les possibilités d’unification programmatique : sociologie, ethnologie et ethnographie, mais aussi histoire et politique, histoire de la langue et de la culture, sciences cognitives…
Inversement, de la relation critique à d’autres sciences humaines résulte une dynamique qui inscrit la sociolinguistique dans une position centrale à l’intérieur des sciences du langage. Certaines des questions de linguistique générale essentielles ont trouvé là leur première formulation pour des raisons théoriques (émergence des théories « usage-based » qui font une place à l’acteur et à la contextualisation) et méthodologiques (constructions de grands corpus et nouvelles technologies).
Eu égard à la situation de la sociolinguistique, un axe épistémologique /théorique/historique, visant à consolider sa réalité et à réfléchir aux relations entre les sous-disciplines concernées, complètera la présence de travaux empiriques. Deux orientations retiendront en particulier l’attention :
• les relations entre le champ de la sociolinguistique et de l’écologie des langues et l’ensemble des domaines des sciences du langage, qu’il s’agisse, par exemple, de la variation panlectale du français, des déterminations de frontières (de style, de code…) à supposer qu’il faille délimiter, de questions cognitives autour de notions comme celles d’usage, de contexte, de simplicité et d’hétérogénéité, de fonction, de complexité…
• les réponses aux théorisations issues d’autres sciences humaines, comme par exemple les concepts de style, de genre, et les théories de la contextualisation et de l’action située, les interrogations concernant la langue et l’identité, la problématique de la globalisation…
Psycholinguistique, acquisition
Coordonnateur : Noël NGUYEN (Laboratoire Parole et Langage, Université de Provence & CNRS)
Comité scientifique :
Harriet JISA (Présidente, Laboratoire Dynamique du Langage, Université de Lyon 2 & CNRS) ;
Uli FRAUENFELDER (Vice-Président, Laboratoire de Psycholinguistique, FAPSE, Université de Genève) ;
Noël NGUYEN (Coordonnateur, Laboratoire Parole et Langage, Université de Provence & CNRS) ;
Jean-Pierre CHEVROT (LIDILEM, Université de Grenoble 3) ;
Judy REILLY (Department of Psychology, San Diego State University et LMDC, Université de Poitiers & CNRS) ;
Sophie WAUQUIER (Laboatoire Strcutures formelles du langage, Université de Paris 8 & CNRS).
La façon dont les locuteurs représentent, utilisent et acquièrent le langage est au centre des préoccupations des psycholinguistes. Bien que les démarches méthodologiques et les orientations théoriques soient parfois divergentes, les études psycholinguistiques ont pour objet commun le traitement de la langue par des locuteurs. La perception, la compréhension et la production du langage sont étudiées à travers les processus de bas et hauts niveaux.
La section « Psycholinguistique & Acquisition » a pour objectif de réunir des chercheurs qui mettent à contribution la langue française pour explorer ces différents versants de l’activité langagière. Les propositions de communication concerneront l’adulte et l’enfant, appartenant à des populations saines ou présentant une pathologie. Les recherches concerneront la langue française, notamment lorsqu’elle est susceptible de mettre en évidence des aspects particuliers du traitement ou du développement, par la comparaison avec d’autres langues ou par les phénomènes linguistiques qui en sont spécifiques. Les travaux peuvent concerner des locuteurs monolingues francophones ou des locuteurs qui comptent le français parmi le répertoire des langues qu’ils utilisent. Nous sollicitons donc des soumissions de communications traitant du français à travers des thématiques diverses :
• Acquisition de L1 ;
• Acquisition de L2 ;
• Analyses du discours ;
• Analyses pragmatiques ;
• Aphasie ;
• Bases cérébrales du traitement du langage ;
• Bilinguisme ;
• Dyslexie ;
• Compréhension écrite et orale ;
• Dysphasie ;
• Modèles computationnels de la production et de la compréhension ;
• Perception de la parole ;
• Production de la parole ;
• Reconnaissance des mots écrits ;
• Reconnaissance des mots parlés ;
• Surdité ;
• Traitement du langage écrit ;
• Traitement morphologique ;
• Traitement syntaxique.
Didactique et enseignement, français langue maternelle, français langue seconde
Coordonnatrice : Sylvie PLANE (IUFM de Paris)
Comité scientifique :
Claudine GARCIA-DEBANC (Présidente, IUFM de Midi-Pyrénées) ;
Bernard SCHNEUWLY (Vice-président, Université de Genève, FPSE) ;
Sylvie PLANE (Coordonnatrice, IUFM de Paris) ;
Christiane DONAHUE (Université du Maine à Farmington) ;
Marie-laure ELALOUF (IUFM de Versailles, Université de Cergy) ;
François MANGENOT (Université de Grenoble) ;
Daniel VERONIQUE (Université d’Aix) ;
André PETIJEAN (Centre d’Études Linguistiques des Textes et Discours (CELTED) (EA 3474)).
La didactique du français est un domaine de recherche dont l’émergence est récente si on la compare aux autres domaines des sciences du langage. Cette jeunesse relative explique sa fécondité car le champ des thèmes d’études qui lui reste à explorer est encore très ouvert ; mais cette jeunesse a aussi pour corollaire le fait que la didactique du français doive encore définir ses contours, clarifier les noyaux conceptuels qui la structurent, se situer par rapport aux disciplines voisines et stabiliser sa position de façon à assurer sa légitimité au sein de la communauté scientifique.
Les contributions pourront notamment s’intéresser aux questions suivantes :
C’est pourquoi, au cours de ce congrès la section didactique de la conférence s’attachera à la fois à mettre en lumière le dynamisme de la recherche en didactique du français et à fournir, grâce aux apports de communications contrastées, les éléments qui permettront d’élaborer collectivement une cartographie évolutive de ce domaine.
La section Didactique du français sollicite des soumissions d’articles originaux pouvant apporter un éclairage permettant de montrer en quoi la didactique du français est une science du langage en plein développement.
• l’évolution du champ de la recherche en didactique : thèmes de recherche émergents ; zones à explorer ; facteurs agissant sur l’émergence des thèmes de recherche, etc.
• la question de l’unité de la didactique du français : les sectorisations internes de la didactique du français et leur mise en question ; l’évolution et la porosité des frontières entre FLM, FLE, FLS, etc.
• le positionnement de la didactique parmi les autres domaines de recherche : de la linguistique appliquée vers une autonomisation théorique et méthodologique de la didactique ; l’évolution des rapports entre la didactique du français et les sciences contributoires ; les convergences disciplinaires et les recherches pluridisciplinaires, etc.
• la fonction sociale de la didactique ; les rapports entre la didactique et l’institution scolaire ; la fonction praxéologique de la didactique ; les rapports entre la recherche en didactique et la formation des enseignants, etc.
• la question de la spécificité de la didactique du français : comparaisons entre pays de la francophonie ; comparaisons entre la didactique du français et des domaines de recherche analogues dans des pays non francophones, etc.
Diachronie, histoire de la langue
Coordonnatrice : Sophie PREVOST (LATTICE)
Comité scientifique :
Bernard COMBETTES (Président, Université de Nancy 2 & ATILF) ;
Antony LODGE (Vice-Président, Université de Saint-Andrews) ;
Sophie PREVOST (Coordonnatrice, LATTICE) ;
Wendy AYRES-BENNETT (Université de Cambridge) ;
Christiane MARCHELLO-NIZIA (ENS, LSH Lyon) ;
Walter DE MULDER (Université d’Anvers).
L’étude des changements du français, qui, pendant deux siècles, a surtout fait l’objet d’analyses empiriques, connaît depuis quelques décennies un renouveau théorique capital.
La section « Diachronie, histoire de la langue » aura pour objectif ce renouveau. La diversité des approches (grammaticalisation, grammaire universelle, réanalyse, typologie diachronique, réflexion sur l’analogie, sociolinguistique historique, linguistique textuelle, pragmaticalisation...) a permis de réelles avancées dans la connaissance de l’évolution du français et des langues en général.
La section invite à soumettre des illustrants de toutes ces approches, dans tous les domaines de la langue, qu’il s’agisse d’écrit ou d’oral, et que les analyses soient plus proprement descriptives ou plus spécifiquement théoriques.
Linguistique du texte et de l'écrit, stylistique
Coordonnatrice : Anna JAUBERT (Université de Nice)
Comité scientifique :
Georges MOLINIE (Président, Université de Paris IV-Sorbonne & EA4089 "Sens, Texte, Histoire") ;
Jean-Michel ADAM (Vice-Président, Département de Linguistique française, Université de Lausanne) ;
Anna JAUBERT (Coordonnatrice, Université de Nice) ;
Lita LUNDQUIST (Department of International Culture and Communication Studies, Copenhagen Business School, I.K.K., Copenhague) ;
Marc BONHOMME (Institut de français, Université de Berne) ;
Dominique MAINGUENEAU (Paris XII, CEDITEC & Institut Universitaire de France) ;
Gilles PHILIPPE (Grenoble III, ITEM CNRS-ENS & Institut Universitaire de France) ;
Guy ACHARD-BAYLE (Université de Metz & CELTED).
Appel à communications :
A partir de textes attestés, les travaux de cette section invitent à une réflexion sur la spécificité des faits de discours écrit qui motiverait une « linguistique de l’écrit ».
Dans la perspective de l’Analyse de discours comprise comme une discipline englobante, on croisera les approches de la linguistique textuelle, de la linguistique de l’énonciation et de l’argumentation, de la génétique des textes et de la stylistique, susceptibles de dégager une dynamique particulière du discours écrit. Seront retenues les communications qui manifestent une préoccupation épistémologique et méthodologique claire, autour des catégories qui permettent sa description et son interprétation. On s’intéressera notamment :
• à la logique de la textualisation (marques de cohésion-cohérence, articulation des niveaux micro- et macro-textuels...),
• au (re)conditionnement énonciatif,
• à la place que l’on peut assigner à la composante rhétorico-argumentative, et aux différentes formes de préconstruits.
On interrogera les conditions spécifiques de l’interprétation et la pertinence d’une pragmatique littéraire, en proposant une définition du champ stylistique.
On prendra en compte également les apports de la génétique textuelle propres au domaine de l’écrit, et le nouveau regard que la numérisation des textes permet de poser sur lui.
Lexique(s)
Coordonnateurs : Jean-Marie PIERREL (ATILF, Université de Nancy & CNRS), Jean PRUVOST (LDI & Université de Cergy-Pontoise)
Comité scientifique :
Pierre CORBIN (Président, STL, Université de Lille 3 ) ;
Alain POLGUERE (Vice-Président, OLST-Université de Montréal) ;
Jean-Marie PIERREL (Coordonnateur, ATILF, Université de Nancy & CNRS) ;
Jean PRUVOST (Coordonnateur, LDI & Université de Cergy-Pontoise) ;
Loïc DEPECKER (MoDyCo, Université Paris 3) ;
Eric LAPORTE (IGM, Université Paris-Est Marne-la-Vallée) ;
Robert MARTIN (Membre de l’Institut, Professeur émérite à l’Université de Paris-Sorbonne) ;
Claude POIRIER (TLFQ, Université Laval Québec).
L’étude du lexique français a connu au cours des dernières années de nombreuses évolutions, en interaction d’ailleurs avec bon nombre d’autres champs de la linguistique. La section Lexique(s) de la conférence se donne comme objectif de faire le point sur les approches actuelles de l’étude du lexique français et de présenter les dernières avancées les plus importantes.
Au-delà des seuls aspects lexicographiques qui vivent aujourd’hui une véritable révolution à travers le passage d’une production dictionnairique papier à une production sur support numérique qui s’accompagne de nouvelles structurations et explorations des informations, cette section souhaite fournir des regards croisés entre lexicologie, terminologie, lexicographie, méta lexicographie et constitution de lexiques électroniques pour le traitement automatique de la langue.
La section Lexique(s) invite donc des soumissions d’articles originaux sur tous les aspects de l’étude du lexique français : description et/ou modélisation soit dans une perspective historico-comparative, soit dans une perspective synchronique. Cela inclut notamment :
• La lexicologie
• La lexicographie
• La métalexicographie
• La terminologie
• La veille lexicale
• Les lexiques électroniques et les ressources lexicales pour le TAL
• La composante phonétique du lexique
• La composante orthographique du lexique
• La composante morphologique du lexique
• La composante syntaxique du lexique
• La composante sémantique du lexique
• La composante étymologique du lexique.
Histoire, épistémologie, réflexivité
Coordonnateur : Franck NEVEU (Université de Caen & CRISCO)
Comité scientifique :
Sylvain AUROUX (Président, HTL) ;
Pierre SWIGGERS (Vice-Président - Katholieke Universiteit Leuven) ;
Franck NEVEU (Coordonnateur, Université de Caen & CRISCO) ;
Jürgen TRABANT (Freie Universität, Berlin) ;
Michele PRANDI (Université de Bologne) ;
Christian PUECH(Université Paris III & HTL) ;
Bernard COLOMBAT (Université Paris VII & HTL).
L’histoire et l’épistémologie de la science linguistique ont connu au cours des dernières décennies un développement considérable, témoignant en cela de la nécessité cruciale pour les linguistes de s’interroger sur les objets, les orientations, le langage, les frontières et l’historicité de leur domaine de recherche. La section « Histoire, Épistémologie, Réflexivité » du Congrès se donne pour objectif d’établir un état des lieux de cet ensemble de problématiques. Pour ce faire, elle souhaite susciter des propositions de communication orientées, notamment, vers les questions suivantes :
• la grammatisation et l’histoire du français ;
• la linguistique française comme linguistique du français ou comme théorisation française des langues ; les modélisations et les pratiques de recherche en linguistique française ; la notion de « tradition » en linguistique ; la « tradition grammaticale française » ; la notion de « linguistique nationale » ;
• l’histoire des théories des langues et du langage comme composante de la réflexivité linguistique ; la notion d’« école linguistique » ;
• la terminologie et la terminographie linguistiques ;
• l’histoire du métalangage français ; l’historicité de la linguistique française ; les fondements et les objectifs de l’historiographie en linguistique française ; la constitution et l’emploi des bases de données textuelles en histoire de la linguistique ; l’édition de textes grammaticaux anciens ; l’usage des corpus en terminographie linguistique ; l’exploitation scientifique des premiers outils linguistiques français ;
• l’interface science du langage/philosophie du langage ; le tournant philosophique de la linguistique ; la philosophie de la linguistique, etc.