Numéro |
SHS Web Conf.
Volume 78, 2020
7e Congrès Mondial de Linguistique Française
|
|
---|---|---|
Numéro d'article | 12007 | |
Nombre de pages | 14 | |
Section | Sémantique | |
DOI | https://doi.org/10.1051/shsconf/20207812007 | |
Publié en ligne | 4 septembre 2020 |
Subjectivité et projection : le cas des particules discursives
Université de Lorraine et ATILF-CNRS, 44 avenue de la Libération, 54000 Nancy, France
Institut des Sciences Cognitives Marc Jannerod-CNRS, 67 boulevard Pinel, 69500 Bron, France
* mathilde.dargnat@univ-lorraine.fr
Résumé
Cet article traite des particules discursives, qui sont des lexèmes ou expressions complexes figées connectés à la situation d’énonciation et au locuteur (bon, en fait, tiens, tu m’étonnes, quoi, zut, etc.). Elles sont abordées ici sous un angle relativement nouveau dans le domaine de l’étude des marqueurs de discours, celui de leur comportement vis-à-vis de la projection. La projection, problème connu en sémantique, désigne le fait que certains opérateurs (la négation, l’interrogation, les modaux de possibilité) n’affectent qu’une partie du contenu de l’énoncé dans lequel ils se trouvent. Un élément se projette s’il n’est pas affecté par ces opérateurs, l’exemple couramment donné étant celui des présuppositions. Les particules se comportent comme des éléments systématiquement projectifs. L’hypothèse est que cela est dû à leur nature présuppositionnelle et à la subjectivité inhérente à leur profil énonciatif.
Resumen
Subjectivity and projection : the case of particles. This paper deals with French discourse particles, that is, words or frozen complex expressions anchored to the utterance situation and to the speaker (bon, en fait, tiens, tu m’étonnes, quoi, zut, etc.). The perspective I adopt is relatively rare in the field of discourse markers studies . I focus on their behavior with respect to projection. Projection is a well-known problem in semantics. It refers to the fact that some operators (negation, question, possibility modals) do not affect the whole content of their host-uterrance. Some part of the semantic content is said to project whenever it is not affected by such operators. Presuppositions are a prototypical case. Particles behave like inherently projective items. I claim that this is due to their presuppositionnal status and to their necessary association with the speaker, which derives from their specific enunciative profile.
© The Authors, published by EDP Sciences 2020
This is an Open Access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution License 4.0, which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.