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Volume 8, 2014
4e Congrès Mondial de Linguistique Française
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Page(s) | 45 - 64 | |
Section | Conférences plénières | |
DOI | https://doi.org/10.1051/shsconf/20140801397 | |
Publié en ligne | 24 juillet 2014 |
Entre servitude et autonomie. Quelle place pour l’écriture dans les sciences du langage ?*
Académie royale de Belgique, Université de Liège, Rue Ducale 1, 1000 Bruxelles, Belgique
Contact : jmklinkenberg@ulg.ac.be
Une controverse, dont les origines remontent à l’Antiquité, secoue régulièrement les sciences du langage, et a marqué certains moments importants de l’histoire de la linguistique française : elle concerne le caractère dérivé ou autonome de l’écriture par rapport à l’expression orale. Dans ce débat interviennent des considérations linguistiques, mais aussi historiques, esthétiques et philosophiques. On examinera ici les thèses des autonomistes (parmi lesquels on distinguera les autonomistes radicaux et les autonomistes relatifs) et des glossographistes (également répartis entre radicaux et relatifs) pour faire apparaitre les conséquences ultimes, et souvent aporétiques, de leurs positions. Dans un exposé dont la spécificité sera qu’il mobilise autant les acquis de la sémiotique visuelle et de la sémiotique de l’espace que ceux de la linguistique, nous testerons l’intérêt et les limites de ces positions, pour énoncer une série de conditions auxquelles un système sémiotique doit obéir pour pouvoir être appelé écriture, et finalement aboutir à une définition de l’écriture échappant aux critiques.
© aux auteurs, publié par EDP Sciences, 2014
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