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Volume 8, 2014
4e Congrès Mondial de Linguistique Française
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Page(s) | 87 - 87 | |
Section | Tables rondes plénières | |
DOI | https://doi.org/10.1051/shsconf/20140801400 | |
Publié en ligne | 24 juillet 2014 |
La phraséologie française
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LDI - Université Paris 13, 99, avenue Jean-Baptiste Clément, 93430 Villetaneuse, France
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Département des langues romanes de l'Université de Cologne, Albertus-Magnus-Platz, D-50923 Köln, Allemagne
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Université Autonome de Barcelone, Plaça Cívica, Campus de la UAB, 08193 Sardañola Del Vallés, Barcelone, Espagne
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Université Stendhal Grenoble 3, BP. 25, 13 Grande Rue, 38040 Grenoble Cedex 9, France
Contact : smejri@ldi.univ-paris13.fr
Les études récentes consacrées à l’aspect phraséologique dans les langues, et conséquemment au figement, opèrent un recadrage qui met en relief la centralité de cet aspect dans la description des langues. Loin d’être limitée à des phénomènes linguistiques marginaux comme on l’a souvent considéré dans la tradition grammaticale et linguistique, il s’avère que la phraséologie intervient au cœur même du fonctionnement des systèmes linguistiques. Déjà retenue par des précurseurs (Ch. Bally (1909) et Sechehaye (1921)) comme processus fondamental assurant l’équilibre de l’économie générale des langues à côté de la liberté combinatoire (M. Gross 1981, G. Gross 1996), la phraséologie se pose actuellement comme un élément incontournable dans l’étude des langues faisant du lexique un point où se croisent prosodie, morphologie, syntaxe, sémantique et pragmatique (Mel’cuk 2011 et 2013), qu’il s’agisse de langue générale ou de langues spécialisées. Découlent de ce changement de perspective plusieurs questionnements théoriques et appliqués :
La polylexicalité, étant un élément définitoire des séquences figées, relève-t-elle de la syntaxe (la combinatoire interne des syntagmes figés) ou de la morphologie lexicale ?
La variation des séquences figées, qui relève soit de l’existence de plusieurs variantes des séquences soit des restructurations admises par certaines séquences, remet-elle en question le figement de ces séquences (cf. Anscombre 2012) ?
Le figement serait-il l’un des processus essentiels dans la grammaticalisation des outils syntaxiques (cf. P.-A. Buvet 2012) ;
Où se situe le phénomène collocationnel par rapport au figement ? Relève-t-il du figement de schèmes ou constructions ?
La part de la couverture phraséologique textuelle dans le discours général et les discours spécialisés ?
La part du culturel ?
Comment reconnaître automatiquement les séquences polylexicales ?
© aux auteurs, publié par EDP Sciences, 2014
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