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Volume 8, 2014
4e Congrès Mondial de Linguistique Française
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Page(s) | 2805 - 2817 | |
Section | Linguistique de l’écrit et du texte, Sémiotique, Stylistique | |
DOI | https://doi.org/10.1051/shsconf/20140801264 | |
Publié en ligne | 24 juillet 2014 |
« Nous le verrons plus bas », « voir ci-dessus », « je ne reviens pas ici » : retours sur les propriétés de la langue écrite
Centre de recherche sur les médiations (CREM), Université de Lorraine, Ile du Saulcy - BP 30309, 57000 Metz, France
Contact : julie.lefebvre@univ-lorraine.fr
La présente communication porte sur des séquences du type de « je ne reviens pas ici sur » ou encore « nous verrons plus loin que » qui, comportant un syntagme adverbial soutenant un repérage spatial de type déictique, se présentent comme des suites ordonnées de termes constituant un tout sous le rapport d’une activité de type métadiscursif. Ces séquences prennent pour objet le dire en train de se faire en tant qu’il est écrit et que, en tant que tel, il a des propriétés singulières qui sont celles de la « langue écrite » (Vachek (1939), Catach (éd.) (1988), Anis (1988)). La nature de l’activité réflexive à l’œuvre dans ces séquences est principalement abordée à travers l’analyse des propriétés de l’emploi déictique de l’adverbe « ici » à l’écrit. L’examen de cette activité est complété par une amorce de description des composés « ci-dessus » et « ci-dessous », des groupes adverbiaux « plus haut », « plus bas » et « plus loin », et des adverbes latins « infra » et « supra ». Enfin, à travers quelques exemples, on montre quelles perspectives ouvre, pour l’analyse des textes et des discours, l’attention portée aux « postures énonciatives » (Authier-Revuz, 1995/2012) qui se dessinent dans ces séquences témoignant du rapport du locuteur — scripteur, en l’occurrence — à son « dire écrit ».
© aux auteurs, publié par EDP Sciences, 2014
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