Numéro |
SHS Web of Conferences
Volume 8, 2014
4e Congrès Mondial de Linguistique Française
|
|
---|---|---|
Page(s) | 2951 - 2962 | |
Section | Sémantique | |
DOI | https://doi.org/10.1051/shsconf/20140801015 | |
Publié en ligne | 24 juillet 2014 |
L'iconicité au service de la « transgression » linguistique
Université Bar Ilan, 30, Rotchild st. Apt. 26 Ashdod, 7751625 Ashdod, Israël
Contact : silvia.adler@biu.ac.il
Il n'est pas rare qu'on ait recours à l'iconicité pour rendre compte de procédés linguistiques. Ce principe a déjà pu être activé pour la motivation de phénomènes liés à la sonorité (onomatopées, symbolisme sonore, isomorphisme forme-sens), pour l'analyse d'autres phénomènes ayant rapport à la langue des signes ou à la métaphore, enfin pour mieux décrire des procédés morphosyntaxiques ou morpholexicaux. La présente étude activera le principe de l'iconicité non pas pour rendre compte d'un statut quo linguistique normatif ou conventionnel, mais pour rendre compte de phénomènes considérés comme plutôt marginaux selon les descriptions grammaticales strictement normatives: c'est le cas du tour pour (ne) pas que et celui de la suppression du complément animé derrière certaines prépositions suite à une opération de substitution par ellipse. Un troisième cas abordé par cette étude sera celui d'une structure qui se présente comme une alternative par rapport à un tour plus conventionnellement décrit par la grammaire: le tour hypothétique sans si (et avec et) qui ne manque pas de susciter des polémiques descriptives, et ce à l'encontre du tour « prototypique » portant si. Les trois phénomènes sélectionnés ici ne sont pas naturellement ou spontanément associés à l'iconicité.
© aux auteurs, publié par EDP Sciences, 2014
Article en accès libre placé sous licence Creative Commons Attribution 4.0